Né le 25 septembre 1896 à Saint-Germain-des-Fossés dans le département de l’Allier, il est commis puis caissier à la SNCF. Il est engagé volontaire durant la guerre de 1914-1918. Il est secrétaire de l’Union Sud-Est des cheminots CGT en mars 1938. Durant l’Occupation, il conserve des responsabilités au sein de la Fédération légale sur le plan régional, tout en participant à la Résistance. Le 1er janvier 1943, il rejoint le Groupe Didier A.S. (Armée Secrète) sous le pseudonyme de «Delorme». Il est arrêté le 12 février 1944 à son domicile par la Gestapo de Vichy et de miliciens de Ferrières. Il est conduit, à l’annexe de l’Hôtel du Portugal, siège de la Gestapo à Vichy. Il est accusé d’avoir établi un plan de destruction et de sabotage des voies ferrées de la région de Vichy, La Ferté-Hauterive, Gannat et de la neutralisation de la gare de Saint-Germain-des-Fossés, d’être le chef du SR des MUR (Service de Renseignements des Mouvements Unis de la Résistance) pour les chemins de fer réseau Sud-Est et d’avoir participé au Maquis de Châtel-Montagne. Il est incarcéré à la Mal-Coiffée, la prison militaire allemande à Moulins (Allier). Le 31 mars,il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185444 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53218. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, intègre le Block 51 également au Petit camp, puis le Block 19 du Grand camp. Il est affecté le 10 juin au Kommando intérieur de la Holzhof (collecte du bois de chauffage). Le 20 juillet, il est transféré au Kommando de Wansleben chargé de creuser de grandes salles dans une mine de sel pour installer une usine de fabrication de pièces d’avions Heinkel. Le Kommando est évacué le 12 avril 1945, Il est libéré par les troupes américaines le 14 avril.
Antoine DESORMIÈRE est décédé le 26 septembre 1980 à Saint-Germain-des-Fossés dans l’Allier.