Né le 2 octobre 1896 à Lillebonne en Seine-Maritime, il est contrôleur technique aux usines Ford. Il milite dans le Parti communiste clandestin et distribue des tracts de l’organisation. Quatre policiers de la BS1 l’interpellent, le 14 avril 1943, à son domicile, ils saisissent 1700 feuilles de papier blanc, des objets et photographies qui datent de la période où le parti communiste n’est pas interdit. Il est inculpé pour infraction au décret-loi du 26 septembre 1939. Incarcéré à la prison de la Santé, il comparait le 8 décembre 1943 devant la Section spéciale du Tribunal d’État, il est condamné à un an de prison et mille deux cents francs d’amende. Livré aux allemands, il est emprisonné au Fort de Romainville (Seine-Saint-Denis), puis interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185487 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53063. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, intègre le Block 51 également au Petit camp, puis le Block 40 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière), le 16 juin au Kommando Baukommando I (construction) le 17 juin au Kommando 2E Bahnhof Weimar Nord (travaux et manutention à la gare de Weimar Nord) et le 1er septembre retour au Baukommando I. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Français d’Action Libératrice.
Émilien DUPRAY est décédé le 23 août 1946 à Bezons dans le Val-d’Oise.