BIOGRAPHIE
Né le 24 septembre 1896 dans le XVIII° arrondissement de paris, il est successivement boucher, représentant de commerce puis journaliste. Il est mobilisé en 1914, blessé en 1918, il est réformé définitivement avec pension d’un taux d’invalidité de 40%. Il adhère au Parti communiste en 1934. Il devient journaliste à l’Humanité de 1935 à 1939. Il est rédacteur en chef de la Vie Ouvrière, collabore occasionnellement aux Lettres Françaises. Rédacteur sportif puis journaliste parlementaire au Sénat à l’Humanité, il est contraint de passer à la clandestinité en 1939 à la suite de la répression anti-communiste. Interpellé le 15 avril 1940 par des policiers du commissariat de Boulogne, il est inculpé par la commissaire de police le 22 avril 1940 pour reconstitution du Parti communiste, il est condamné par défaut le 27 janvier 1941 à trois ans de prison et 500 francs d’amende par le tribunal militaire de Périgueux (Dordogne). Le 2 juillet 1942 la gendarmerie de Rambouillet (Seine-et-Oise, Yvelines) l’interpelle. Le 27 juillet 1942 il comparait devant la section spéciale de la Cour d’appel de Paris qui le condamne à trois ans de prison. Il est incarcéré à la prison de la Santé, puis est transféré à Fresnes, à la centrale de Poissy, à Melun et à Châlons-sur-Saône. Interné au camp de Royallieu, il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 et reçoit le matricule 51289. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 45 du Grand camp. Il est affecté aux Kommandos intérieurs suivants: le 8 juin, il est Stubendienst (adjoint au chef de Block) au camp des tentes, le 17 juin à la Gustloff-Werk II, le 3 octobre au Holzhof (collecte du bois de chauffage), le 16 janvier 1945 au Schweine -U (élevage de cochons et de lapins) et le 31 mars au Heizungsbau (installation du chauffage). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’action Libératrice.
Édouard STORACE est décédé le 31 mai 1966 à Fleury-Mérogis en Essonne.
Article paru dans le Serment N°69