Né le 20 juin 1911 à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine, il est modeleur-mécanicien aux usines Renault. Il milite à la CGT à partir de 1934, suit les cours de l’Université ouvrière et adhère au Parti communiste au moment de Munich, fin septembre 1938. Arrêté le 20 septembre 1940 comme dirigeant du Comité populaire, il est interné, en juin 1941 au camp de Choisel à Châteaubriant (44), puis à Voves (41) d’où il s’évada le 9 janvier 1943. La Gestapo l’arrête six mois plus tard. Il est condamné à la peine de mort le 6 août 1943, peine commuée en déportation, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 27 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 29 où il reçoit le matricule 43482. Il effectue sa période de quarantaine au Petit camp. Le 18 février, il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué, à pied, le 11 avril 1945 vers Sachsenhausen lors d’une Marche de la mort de plus de 500 kilomètres pendant 23 jours, les rescapés sont libérés le 4 mai vers la ville de Parchim.

Pierre ESTRADÈRE réussit à s’évader avant le passage de l’Elbe et gagne les lignes américaines. Il est Chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre 39-45 et de la Médaille des évadés.