VITIELLO Eugène KLB 53075

Né le 21 septembre 1906 à Bizerte en Tunisie, il est tourneur sur métaux aux usines Gnome et Rhône à Paris. Mobilisé comme sergent au camp d’aviation d’Avord (Cher), il est démobilisé le 21 juillet 1940 à Tarbes (Pyrénées-Atlantiques). Le jeudi 9 août 1942, jour de marché à La-Varenne-Saint-Hilaire, (Val-de-Marne) des militants manifestent, des hommes armés assurent la protection, des tracts sont jetés à la volée : «Ne travaillez pas pour Hitler, car voici ce qui vous attends», «Le Front National de lutte pour l’Indépendance de la France est indispensable au salut de la Patrie». Il est interpellé par cinq inspecteurs de la BS2 le 12 août à Saint-Mandé ( Val-de-Marne), ils saisissent cinq mille tracts. Interrogé dans les locaux des brigades spéciales, il reconnaît sa participation à l’initiative du marché à La-Varenne-Saint-Hilaire. Livré aux Allemands, incarcéré à la Santé, il est jugé, condamné à trois ans de prison. Il reste un an à la Santé, puis est transféré à la centrale de Clairvaux, puis à la prison de Blois. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 27 avril à destination d’Auschwitz qu’il atteint le 30, le matricule 186547 lui est tatoué sur le bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit un nouveau matricule le 53075. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 51 également au Petit camp et enfin le Block 40 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (carrière), le 17 juin à la Mibau Wirtschaftsbau ( atelier de la Gustloff-Werk), le 2 septembre Baukommando I (construction), le 18 septembre au Baulager (stock entrepôt), le 21 novembre au SS-Revier (infirmerie SS) et le 8 décembre à l’Effektenkammer (entrepôt des effets personnels). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.

Eugène VITIELLO est décédé en janvier 1985.