Né le 16 mai 1906 à Piedimonte San Germano en Italie, il est parqueteur. Fuyant le fascisme, il émigre en France en 1925. Il s’installe à Saint-Brieuc dans les Côtes d’Armor. En juillet 1939, il fait partie du bureau lors d’une réunion du comité des Italiens briochins, au nombre de 450, prêts à s’engager du côté de la France en cas de conflit. Il fait dans ce sens une demande de naturalisation en 1939. Adhérent du Parti communiste clandestin dès 1942, il intègre, un groupe de l’OS (Organisation spéciale ) qui organise des opérations militaires, en particulier celle de la place de la Grille, le 9 mars 1943, où un soldat allemand est abattu. Sa maison sert à cacher l’armement des groupes dans de faux plafonds et dans un tunnel creusé à partir de la cave. Mais également, dès 1942, de lieu de réunion de la direction clandestine. Il est arrêté le 18 août 1943 à Saint-Brieuc par les inspecteurs de la SPAC, dans le cadre d’une très vaste opération de démantèlement de l’organisation clandestine du PC. Incarcéré à la prison de Saint-Brieuc, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60) Déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185546 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53433. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, puis intègre le Block 48 au Grand camp. Le 5 juin, il est affecté au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II. Le 13 août, il est transféré au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar.
Alfredo FERNIANI y décède le 9 février 1945 lors du bombardement de Weimar.