Née le 12 janvier 1900 à Amiens dans la Somme, elle est débitante de boisson et buraliste à Hornoy (Somme). En février 1943, elle rejoint la Résistance dans les rangs de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée) et du réseau d’évasion Bourgogne. Elle héberge et évacue une vingtaine d’aviateurs alliés. Le groupe d’Hornoy est arrêté le 2 avril 1944 par la Gestapo, elle est internée à la citadelle d’Amiens (80). Elle est déportée le 1er juin, depuis la gare de l’Est, au camp de Neue-Bremm près de Sarrebrück. Elle est ensuite envoyée au camp de Ravensbrück où elle perçoit le matricule 42234. Le 1er septembre, elle est transférée au Kommando de Leipzig-Schönefeld qui dépend du camp de Buchenwald, elle devient le matricule 3980. Elle est affectée à la production de Panzerfaust et d’obus pour la firme Hasag. Le Kommando est évacué le 13 avril 1945. Les femmes ont marché via Wurzen et Riesa le long de l’Elbe. Des exécutions ont eu lieu pendant la marche. Près de Strehla, sur l’Elbe, les survivantes sont libérées par l’Armée rouge. Elle regagne la France le 22 mai
Sigismonde FOURRAGE est décédée le 2 mars 1994 à Bergerac en Dordogne. Elle est Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec étoile d’argent, de la Victoria Cross, et de la Medal of freedom.