GARDIOL Émile KLB 119113

Né le 16 avril 1907 à Porcieu-Amblagnieu en Isère, il est infirmier. à l’hôpital psychiatrique de Saint-Georges à Bourg-en-Bresse (Ain). Il adhère aux Jeunesses communistes en 1924, puis entre au Parti communiste en 1932. Durant l’Occupation, il est un des trois responsables du triangle de direction du PCF dans l’Ain, il a à sa charge l’organisation des FTPF (Francs Tireurs Partisans Français). Arrêté le 12 novembre 1942 pour diffusion de mots d’ordre de la III° Internationale, il est condamné à trois ans de prison. Incarcéré à la prison de Montluc à Lyon (Rhône) puis à la Centrale de Nîmes (Gard), il est transféré à la centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Suite au soulèvement, le 19 février 1944, d’une partie des prisonniers au sein d’un bataillon FFI, l’État français réprime durement le mouvement et livre les 1121 prisonniers à la division SS Das Reich qui les conduisit à la gare de Penne pour les interner au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) qu’il atteint le 2 juin. Il est déporté le 18 juin à Dachau qu’il rejoint le 20 où il reçoit le matricule 73491. Le 18 août, il est transféré à Mauthausen où il devient le matricule 89456, il est envoyé le 25 août au Kommando de Loibl-Pass chargé de creuser un tunnel routier dans la montagne pour éviter de passer par le col, impraticable en hiver. Ce tunnel devait permettre de relier rapidement Klagenfurt (Autriche) à Ljubljana (Slovénie). Le 1er décembre, il est transféré à Auschwitz, on lui tatoue sur le bras gauche le matricule 201755. Le camp est évacué, le 18 janvier 1945, il rejoint Buchenwald le 22 janvier où on lui attribue le matricule 119113, il intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté le 8 février au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière), le 11 février au Kommando Baukommando I (construction) et le 24 février au Kommando Bahnhof Nord (travaux gare nord). Il est libéré le 11 avril 1945.

Émile GARDIOL est décédé le 17 novembre 1989 à Oyonnax dans l’Ain.