Né le 3 novembre 1901 à Terrenoire dans le département de la Loire, il est mineur à la Compagnie des Houillères de Saint-Étienne. Il adhère au syndicat des Mineurs CGT en 1935 et au Parti communiste en 1936. Le pacte germano soviétique du 26 août 1939 et la dissolution le 26 septembre des organisations liées au PCF font de lui une cible des autorités. Le 24 janvier 1940, le préfet demande sa radiation de son affectation spéciale aux Houillères de la Loire en précisant : «le départ immédiat de ce militant communiste s’impose d’urgence. Sa présence dans cet établissement où il fait une propagande très active en faveur du parti dissous est susceptible de préjudicier gravement à notre défense nationale». Il est arrêté le 3 juin 1940, et envoyé au camp de Saint-Angeau (Cantal) le lendemain, puis transféré à l’automne au camp de Chibron (Var) avant d’arriver le 15 mars 1941, au camp de Fort Barreaux (Isère). Il est libéré le 9 novembre 1941. Le 18 décembre 1943, il est arrêté, de nouveau, par la police allemande. Depuis quelque temps les mineurs sont au centre des préoccupations des autorités d’occupation. Le 10 novembre des tracts diffusés autour des puits appelle à «la grève des bras croisés pour une augmentation de 50%» . Incarcéré à Lyon, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 et reçoit le matricule 42573. Il effectue sa période de quarantaine au Block 58 du Petit camp. Le 16 février, il est transféré au Kommando de Dora.
Paul GARNIER y décède le 23 mars 1944.