MORISSE Gaston KLB 20767

Né le 3 mai 1900 à Saint-Arnoult en Seine-Maritime, il est terrassier. Il adhère au Parti communiste et milite activement, notamment pour la solidarité avec la République espagnole. Mobilisé à Elbeuf, fait prisonnier, il est libéré le 26 avril 1941 du fait qu’il était père de quatre filles. Il reprend son métier de terrassier pour le compte des Établissements Versillé à Paris, il travaille sur un chantier à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Contacté, il accepte de participer à l’activité communiste clandestine, de distribuer des tracts. Après une dénonciation par lettre anonyme, il est interpellé le 24 août 1942 par la police municipale du quartier de la Gare dans le XIII° arrondissement de Paris. Lors de la perquisition de sa cave, un paquet de quatre cents tracts de publication récente intitulés «Contre la force, il faut employer la force», des exemplaires de l’Humanité et l’Avant Garde antérieurs à la dissolution de l’organisation étaient saisis. Incarcéré à la prison de la Santé, le 16 septembre 1942 il est entendu par un Juge d’instruction. Le 19 octobre 1942 le Procureur de la République l’inculpait d’avoir «exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d’ordre de la IIIe Internationale». Il est condamné le 2 novembre 1942 devant la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris, à un an de prison et mille deux cents francs d’amende. Interné à la caserne des Tourelles dans le XX° arrondissement de Paris, les Allemands viennent le chercher le 5 juillet et l’emmènent au camp de Royallieu à Compiègne . Déporté le 3 septembre 1943 à Buchenwald qu’il atteint le 4 et reçoit le matricule 20767. Il effectue sa période de quarantaine au Block 31 du Grand camp. Il est affecté à divers Kommandos intérieurs. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.

Gaston Morisse est décédé le le 16 avril 1952 dans le XIII° arrondissement de Paris.