Né le 20 novembre 1922 à Perpignan dans les Pyrénées-Orientales. En 1938, il adhère aux Jeunesses socialistes SFIO des Pyrénées-Orientales. Il écrit dans le mensuel La Voix des Jeunes socialistes catalans, organe de l’Entente des Jeunesses socialistes des Pyrénées-Orientales. Il est un résistant actif des Pyrénées-Orientales. A partir du début de 1943, il est agent de liaison des CAS, de Libération-sud puis des MUR et du réseau «Brutus» de renseignements et de passages vers l’Espagne lié à ces organisations. Il est en particulier chargé de convoyer pour le compte du réseau Brutus des personnes désireuses de gagner l’Afrique du Nord ou Londres via l’Espagne. Il est arrété le 22 mai 1943 par la Sipo-SD à proximité du Boulou. Incarcéré à Montpellier (Hérault ) il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Déporté le 28 octobre à Buchenwald qu’il atteint le 30 et reçoit le matricule 31269. Il effectue sa période de quarantaine au Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Le 20 mars 1944 il est affecté au Kommando intérieur Bahnhof Weimar-Nord (gare de Weimar nord). Le 12 septembre il est transféré au Kommando d’Halberstadt (usine Junkers) puis le 22 février 1945 au Kommando de Langenstein. Le 9 avril, le Kommando est évacué lors d’une Marche de la mort, 3000 survivants du camp, en six colonnes de 500, encadrées de gardiens et de SS, sont jetés sur la route. La plupart marchent pendant quinze jours et, après 300 kilomètres, se retrouvent près de Wittenberg, sur l’Elbe le 21 avril libérés par les troupes alliées.
Gaston STELLATO est décédé le 8 novembre 1974 à Cannes dans les Alpes-Maritimes.