Né le 4 octobre 1893 à Pont-à-Mousson en Meurthe-et-Moselle, il est brodeur. Il s’engage, le 19 avril 1913, pour quatre ans au 5° RH (régiment de hussards). Le 30 mars 1915, il intègre le 12° RH. Évacué à l’hôpital de Lunéville le 3 mars 1917, il revient en ligne le 8 mai suivant et est démobilisé le 7 août 1919. Mobilisé le 2 septembre 1939, au 28° RR (régiment régional) le 25 février 1940, il est renvoyé dans ses foyers le 11 mai 1940, et dégagé de toutes ses obligations militaires le 1er juin 1943. Il rejoint la Résistance, le groupe de Neufchâtel-sur-Aisne. Il est arrêté le 24 février 1944 par des soldats allemands et la Sipo-SD. Incarcéré à Saint-Quentin, il est interné le 30 mars au camp de Royallieu à Compiègne (60). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185649 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53995. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis au Block 57 également au Petit camp et intègre le Block42 du Grand camp. Il est affecté le 10 juin au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière). Le 2 septembre, il est transféré au Kommando de Halle chargé de fabriquer des pièces d’avions pour des Siebel 104 et Junkers 88. Le 15 novembre, il est envoyé au Kommando de Laura où il est contraint de creuser des galeries pour l’installation d’une usine souterraine chargée des essais de propulseur de la fusée V2. Le Kommando est évacué le 13 avril 1945 à destination du camp de Dachau. Le 19 avril, il arrive au Kommando d’Allach qui dépend de Dachau. La libération par les forces américaines a lieu le 30 avril.
Albert GEORGES est décédé lors de l’évacuation.