Né le 8 juillet 1889 à Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence, il est mineur. Appelé dans le génie le 3 octobre 1910, il est embarqué pour le Maroc le 16 mai 1911 et y reste jusqu’à sa libération le 12 septembre 1912. Rengagé pour deux ans le 3 novembre 1913, il sert à nouveau au Maroc jusqu’à son envoi sur le front le 5 juin 1916. Caporal en juillet 1916, il est ramené à l’arrière un an plus tard, le 3 juillet, avant de quitter l’uniforme pour la mine le 21 octobre 1917. En décembre 1920, il adhère au Parti communiste. Appréhendé en mars 1940 par suite d’un arrêté préfectoral, il est placé dans un camp d’internement administratif. Il est envoyé dans celui de Chibron, commune de Signes (Var), à son ouverture le 20 juin. À la dissolution du camp, il est transféré, le 14 février 1941, dans celui de Fort-Barraux (Isère), puis dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 68978. Il effectue sa période de quarantaine au Block 51 du Petit camp, puis intègre le Block 14 du Grand camp. Il est affecté le 27 septembre au Kommando intérieur Baukommando I (construction), le 11 novembre au Kommando Schachkommando (Kommando des puits), le 8 janvier 1945 au Kommando du Holzhof (collecte du bois de chauffage), le 16 mars au Kommando SS-Revier ( travaux à l’infirmerie SS) et le 28 mars au Kommando Baukommando II (construction). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Jean GIRAUD est décédé le 10 décembre 1956 à Saint-Maime dans les Alpes-de-Haute-Provence.