Né le 3 avril 1920 au Havre en Seine-Maritime, il est menuisier dans l’entreprise de meubles Charles Dubreuil. En 1937, il rejoint les rangs de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Malgré l’occupation allemande et une JOC interdite, l’organisation continua à former ses militants. En avril 1943, il reçoit un ordre de réquisition pour le Service du travail obligatoire (STO) pour se mettre à la disposition de l’organisation Todt. Il est affecté sur les chantiers des blockhaus de la région d’Octeville. Le 7 juillet 1943, il est raflé et envoyé par le train du Havre vers Cologne (Allemagne) avec plusieurs centaines de jeunes, transporté dans des wagons marchandises. Après trois jours de voyage, Il est hébergé dans un des trois camps habités de plus de 2000 civils et affecté à la TODT. très rapidement, il rejoint les équipes catholiques qui s’organisent clandestinement avec des jocistes, religieux, séminaristes et prêtres requis. Fin 1943, il bénéficie d’une permission. De retour au Havre, malgré les pressions de ses proches, il refuse d’être réfractaire, considérant que sa place de «témoin du Christ» est parmi les jeunes travailleurs. Revenu à Cologne, le groupe jociste multiplie les services d’entraide et activité des solidarités parmi l’ensemble du personnel du STO. Le réseau prend contact avec des catholiques allemands. En mars 1944, des prêtres sont arrêtés et emprisonnés. Le 13 juillet 1944, il est interrogé par la Gestapo. Ils sont 64 dans ce cas là, de toute l’Allemagne. Déporté, le 16 septembre 1944, à Buchenwald qu’il rejoint le 17 et reçoit le matricule 81789. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp.
Maurice GRANDET y décède le 13 octobre 1944.