Né le 11 mai 1910 à Alençon dans l’Orme, il est maître imprimeur. Sous l’occupation, il mène une action résistante dès le début 1941. Il imprime de fausses étiquettes pour l’envoi de colis aux employés de l’imprimerie, prisonniers en Allemagne. Il est sollicité pour imprimer de faux papier, le groupe est surnommé l’Officine des faux papiers ou l’Officine du clocher de Notre-Dame. Les fausses signatures sont faites dans un atelier installé dans le clocher de l’église Notre-Dame d’Alençon. Initialement destinée à aider les prisonniers en fuite, le groupe procure aussi des faux papiers pour les juifs et les résistants. Il estime avoir fabriqué près de 6000 faux. Il est arrêté le 5 janvier 1944, incarcéré à la caserne Bonet puis à la prison d’Alençon. Le 14 avril, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 12 mai à Buchenwald qu’il atteint le 14 où il reçoit le matricule 50997. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 6 juin, il est transféré au Kommando de Wieda siège de la SS-Baubrigade III chargée de la construction de la ligne de chemin de fer reliant Kassel à Nordhausen Le 30 juillet, il est transféré au Kommando de Dora, affecté au Kommando 7. Le complexe de Mittelbau-Dora est évacué les 4 et 5 avril 1945. Il est dans un convoi d’évacuation qui arrive le 11 au camp des casernes à Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 avril par les Troupes britanniques.
Bernard GRISARD est décédé le 5 décembre 1973 à Alençon dans l’Orme.