Née le 13 novembre 1911 à Port-Vendres dans les Pyrénées orientales, elle est margeuse employée à l’imprimerie Bartholoni, à Marseille. Elle entre dans la résistance communiste dès septembre 1940. Elle est agent de liaison. En parallèle, elle aide à imprimer et distribuer des tracts clandestins. Le 1er février 1941, elle est arrêtée à Marseille lors d’une distribution de tracts. Le 21 juillet 1941, elle est condamnée par le tribunal maritime de Toulon à cinq ans de travaux forcés, pour entreprise de démoralisation de l’armée et diffusion des mots d’ordre de la III° Internationale. Elle est amnistiée le 1er juillet 1943, mais reste détenue, passant de la prison de Toulon (83) à Saint-Joseph à Lyon (69) en mars 1942. Elle est ensuite transférée aux Baumettes à Marseille, à la prison centrale de Rennes (35) et au Fort de Romainville (93). Pendant toute la durée de sa détention, elle continue à maintenir une liaison avec les mouvements de résistance extérieurs. Le 30 mai 1944, elle est déportée depuis la gare de l’Est à Paris à destination du camp de Neue-Bremm à Sarrebruck. Le 13 juin , elle est transférée au camp de Ravensbrück qu’elle atteint le 15 et reçoit le matricule 42181. Elle est envoyée le 1er septembre au Kommando de Leipzig-Schönefeld chargé de la fabrication de panzerfaust et d’obus pour la firme HASAG. Le Kommando est évacué le 13 avril 1945. Elle s’échappe le 17 avril 1945 vers Grimma (Land de Saxe) et est sauvée par les troupes américaines. Elle regagne la France le 21 mai 1945.
Germaine GUEN est décédée le 27 septembre 2004 dans le V° arrondissement de Marseille dans les Bouches-du-Rhône.