Né le 10 septembre 1908 à Avesnes-lez-Aubert dans le Nord, il est employé comme manœuvre à la sucrerie Piot, à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). De novembre 1939 au mois d’août 1940, il est mobilisé comme soldat de 2e classe au 32° Régiment d’infanterie. Sous l’occupation, il poursuit son activité militante dans la clandestinité, transporte et diffuse des imprimés, héberge à son domicile le responsable de secteur. Le 20 octobre 1941, il est appréhendé par la Feldgendarmerie de Meaux dans le cadre d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant contre des communistes de Seine-et-Marne, pris comme otages en représailles de distributions de tracts et de destructions de récolte incendies de meules et de hangars, ayant eu lieu dans le département. Il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté, le 6 juillet 1942, à Auschwitz qu’il atteint le 8 , il lui est tatoué sur le bras gauche le matricule 45639 quelques mois plus tard. Le lendemain, vers 7 heures, il est conduit à pied au camp annexe de Birkenau. Le 13 juillet, il est ramenée au camp principal (Auschwitz-I) au Block 22, affectés à un Kommando dont son son travail consistait à couper du bois, à faire de la culture et du terrassement. À la mi-août 1943, il est parmi les politiques français rassemblés (entre 120 et 140) mis en quarantaine au premier étage du Block 11. Ceux-ci furent exemptés de travail et d’appel extérieur, mais témoins des exécutions massives de résistants, d’otages et de détenus dans la cour mitoyenne. Le 12 décembre , il est renvoyés dans son Kommando d’origine Entre le 18 et le 22 janvier 1945, lors de l’évacuation des camps et Kommandos d’Auschwitz, il est incorporé dans les colonnes de détenus dirigées vers le KL Buchenwald qu’il atteint le 22 janvier et reçoit le matricule 118532 . Il est envoyé au Petit camp, puis le 24 janvier, il est transféré au Kommando d’Ohrdruf. Le Kommando est évacué sur Buchenwald le 4 avril. Lors de l’évacuation partielle de Buchenwald les 6 au 10 avril, il est incorporé dans une colonne d’évacuation à destination de Dachau qu’il atteint le 27. Il est libéré le 29 avril par les troupes américaines.
Jean GUILBERT est décédé le 14 mai 1982 à Villepinte en Seine-Saint-Denis.