GUILLEUX Marcel KLB 14862

Né le 31 août 1890 à St Jean-de-Boiseau en Loire atlantique, il est chaudronnier dans les chemins de fer de l’État à Sotteville-lès-Rouen. Le 5 août 1914, il est mobilisé dans la Marine nationale, et, du 27 août au 27 novembre 1915, il est fusiller-marin. Du 1er janvier 1916 au 4 décembre, il est embarqué sur la canonnière La Surprise. Le 4 décembre, il survit au torpillage du navire au mouillage à Funchal (Madère) par le sous-marin allemand U31. Du 23 mars 1917 au 6 octobre 1918, il est embarqué sur la Cassiopée qui défend les convois dans l’Atlantique nord et la Manche. En 1925, il participe à la campagne contre la guerre du Rif. Arrêté, il est condamné le 28 juillet 1925, à 2 ans de prison et 100 francs d’amende, par le tribunal de Rouen (Seine-Maritime), pour provocation de militaires à la désobéissance. Il est libéré le 26 janvier 1927. Le 7 mai 1942, à Sotteville-lès-Rouen, il est arrêté par la police française. Il milite à la Résistance-fer, et collecte en faveur des familles de prisonniers politiques et propagande communiste. Emprisonné, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 25 juin1943 à Buchenwald qu’il atteint le 27 et reçoit le matricule 14862. Il effectue sa période de quarantaine au Block 57 du Petit camp, puis intègre le Block 10 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Gustloff-Werk II. Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 10 avril. Il est incorporé le 8 avril, dans une colonne d’évacuation dirigée sur le camp de Flossenbürg elle arrive le 14, il ne reçoit pas de nouveau matricule et est installé d’une manière précaire dans un bâtiment de l’usine Messerschmitt. Le camp de Flossenbürg est évacué à son tour les 19 et 20 avril. De 14 à 15000 détenus, en colonnes par 5, partent à pied vers le Sud. Il est libéré, le 23 avril 1945, par les Américains dans la région de Cham. Marcel GUILLEUX est décédé le le 7 mai 1945 avant son rapatriement.