Né le 9 mars 1905 à Bellencombre en Seine-Maritime, il est forgeron de formation, puis cheminot à Soissons (02). En septembre 1940, il rejoint la résistance. Il se voit charger de former des petits groupes de résistants pour mener des actions de sabotage sur les lignes SNCF et de récupération d’armes. Le 4 juin 1942, il est arrêté par la police française. Emprisonné puis jugé, il est condamné par la Cour spéciale d’Amiens (80) à sept ans de travaux forcés. Incarcéré successivement à la centrale de Melun (77), Châlons-sur-Marne (51), il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté, le 12 mai 1944, à Buchenwald qu’il atteint le 14 et reçoit le matricule 52365. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 49 du Grand camp. Le 13 juin, il est affecté au Kommando intérieur Entwasserung (drainage), le 17 juin au Kommando Schachtkommando (Kommando des puits), le 24 juin au Kommando de la Gustloff-Werk II. Le 15 septembre, il est transféré à la SS-Eisenbahnbaubrigade 1 ou SS-Baubrigade VI. Cette brigade de construction ferroviaire SS est un Kommando mobile qui est utilisé de manière flexible sous la forme d’un train surveillé par des gardes SS et des policiers auxiliaires. Dans un premier temps, le train a circulé de Berga-Kelbra à Bingerbrück en passant par Sangershausen. Du 1er novembre 1944 au 9 février 1945, les détenus sont affectés à la gare Eifeltor de Cologne-Brühl. Ensuite, le départ eu lieu via Porz et Zündorf vers Cologne-Gremberg et Troisdorf, puis le 8 mars via Dresde, Chemnitz, Plauen, Pilsen et Passau jusqu’à Salzbourg, où les détenus sont libérés le 4 mai 1945. Alexandre Hébert regagne la France en juin.
Alexandre HÉBERT est décédé le 5 juin 1977 à Cuffies dans le département de l’Aisne.