BIOGRAPHIE
Né le 2 septembre 1924 à Wolomin en Pologne, il décide de devenir ajusteur métallurgiste par la voie de l’apprentissage. Le 2 septembre 1939, à la veille de la mobilisation, il adhère aux Jeunesses communistes. En octobre 1939, il est embauché dans une usine de Levallois-Perret comme jeune ouvrier. Durant la Drôle de guerre, il milite dans un groupe de base de la JC-MOI juive du XXe arrondissement de Paris. Il trouve un nouveau patron, rue de Romainville, cette fois avec un véritable statut d’apprenti ajusteur. En même temps, il suit des cours théoriques à la Chambre de commerce et d’artisanat. Il participe à l’organisation de la manifestation du 13 août 1941 durant laquelle deux jeunes furent arrêtés puis fusillés . Depuis mai 1941, il a quitté la maison avec son père. Clandestin, il s’installent dans une petite chambre près de la Porte des Lilas. Entré dans l’illégalité, il interrompt son apprentissage pour devenir résistant à temps plein. En août 1942, il devient Henri Mésenge, il est appelé à la direction parisienne des organisations de jeunes de la section juive de la MOI, membre du triangle clandestin. Il sélectionne et prépare les jeunes à rejoindre les FTP-MOI. Les Brigades spéciales lancèrent à partir de janvier 1943 la première des trois grandes offensives de l’année contre les organisations de la MOI parisienne. Il est arrêté le 23 mars 1943. il est mis au secret dans le quartier des condamnés à mort à la prison militaire allemande de Fresnes. Il en sort le 21 juin 1943 pour être transféré à Drancy, où il retrouve sa compagne, sa mère et plusieurs de ses camarades arrêtés en mars. C’est comme juif et non comme résistant qu’il est déportés le 23 juin par le convoi 55 à Auschwitz qu’il atteint le 25 et reçoit tatoué sur le bras gauche le matricule 126049 . Il est affecté au Kommando extérieur de Jawischowitz. Il est aide-mineur et devient le responsable du petit groupe de Français dans le Comité international, l’organisation collective de solidarité et de résistance du camp. Le 18 janvier 1945, à l’approche des troupes soviétiques, le camp est évacué. Après une marche de plusieurs jours et un transport par train, il atteint Buchenwald le 22 et reçoit le matricule 117651. Après sa période de quarantaine au Petit camp, il intègre le Block 31 du Grand camp. Le 6 février, il est affecté au Kommando intérieur du Bauleitung I II III ( direction des travaux bâtiments et infrastructures). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Henri KRASUCKY est décédé le le 24 janvier 2003 dans le XIX° arrondissement de Paris.
Paru dans Serment N°288