Né le 5 aout 1924 à Saint Claude dans le Jura, Henri Lacroix est mécanicien dans le garage familial. Le 9 avril 1944 jour de la fête de Pâques, il est arrêté par la Gestapo qui sous le prétexte d’une vérification d’identité avait réuni tous les hommes de 18 à 45 ans de la commune place du pré à Saint-Claude. Cette rafle est effectuée dans le cadre de l’opération Frühling sur l’Ain et le Haut-Jura en représailles au soutien accordé par la population au Maquis du Haut-Jura. 302 personnes sont ainsi enfermées à l’école des filles, rue Rosset. Le lendemain matin, ils sont transférés à Compiègne. Le 12 mai 1944 c’est le départ pour Buchenwald qu’il atteint le 14, il devient le matricule 52040. Après la période de quarantaine au camp des tentes dans le Petit camp, il est transféré le 8 juin 1944 à Dora alors Kommando de Buchenwald. Le 10 juin, il est envoyé au Kommando d’Harzungen affecté au chantier B3, en charge du creusement de galeries dans la colline de Himmelberg. Le 4 avril 1945 vers 15 heures, le Kommando est évacué, plus de 2000 détenus partent à pied en direction du nord, ils rejoignent le Kommando de Blankenburg lui aussi évacué. A Minsdeben, les détenus sont embarqués en train en direction de Magdebourg, puis font demi-tour, et se retrouvent à leur point de départ où ils sont débarqués. Nouveau départ à pied cette-fois-ci en direction de Schönebeck. La colonne est finalement rattrapée par les forces américaines.
Il regagne la France le 10 mai 1945.
Henri LACROIX est décédé le 14 octobre 2020 à Lège-Cap-Ferret en Gironde.
Paru dans Le Serment N°379