LAURENT Jacques KLB 38220

BIOGRAPHE

Né le 15 mai 1918 à Vichy dans l’Allier, il est étudiant, il commence une licence de philosophie à Grenoble, tout en s’intéressant à la musique, au cinéma, au théâtre et au dessin. En 1939, il est responsable de la section locale de l’Union des étudiants communistes (UEC). Incorporé le 16 septembre 1939, il est affecté au Dépôt d’Infanterie N°132. Il est réformé temporairement le 13 novembre 1939. Il est arrêté avec deux autres camarades et emprisonné à Grenoble le 26 mai 1941 pour distribution de tracts et activités communistes puis interrogé le lendemain. Le 24 juin il passe une première fois devant un tribunal qui le déclare coupable « d’agissements tendant directement ou indirectement à propager les mots d’ordre de la IIIème Internationale ou d’organismes s’y rattachant ». Il est alors condamné à 14 mois d’emprisonnement, 300 francs d’amende et 5 ans de privation de droits civiques. Le 31 juillet 1941 sur appel du procureur de l’État il repassa devant le tribunal. Par arrêt de la Cour d’Appel de Grenoble en date du 31 juillet 1941 il est déclaré coupable de propagande communiste et « condamné en vertu du décret du 26 septembre 1939 à deux ans de prison et 5 ans de privation de droits civiques » et 406,30 francs d’amende. Il est libéré le 21 juillet 1942 « au bénéfice de la liberté conditionnelle par A.M.en date du 15.7.1942. Il est appréhendé, par la Gestapo, le 16 septembre 1943 dans le train Lyon-Grenoble, porteur d’une valise bourrée de tracts avec un poème antifasciste intitulé «La Mort en Italie». Incarcéré à la prison de Montluc à Lyon, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Le 14 décembre, il est déporté à Buchenwald qu’il atteint le 16 et reçoit le matricule 38220. Il effectue sa période de quarantaine au Block 62 du Petit camp, puis intègre le Block 34 du Grand camp.

Jacques Laurent y décède le 31 janvier 1944.

 

 

Article paru dans Le Serment N°44