Né le 17 janvier 1892 à Penhars dans le Finistère, il est mineur. Pour échapper à l’incorporation pour le service militaire, il se réfugie en Belgique. Rapatrié en 1914, il est arrêté et envoyé dans les Bataillons d’Afrique. renvoyé en France, il est blessé à Verdun. En 1925, il adhère au Parti communiste. Il est arrêté le 26 novembre 1939 pour possession de tracts communistes. Il est jugé le 19 mars 1940, par le tribunal militaire de Paris qui le condamne quatre ans de prison, 1 000 francs d’amende et cinq ans de privation de ses droits civiques. Ce jugement est cassé et le 24 mai la condamnation est ramenée à quatre ans de prison et cent francs d’amende. Incarcéré à la centrale de Poissy (78) puis, interné au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 24 janvier 1942 à Sachsenhausen qu’il atteint le 25 où il reçoit le matricule 59140. Après sa période de quarantaine, il est affecté au Kommando Heinkel. Le 28 juillet il est transféré directement au Kommando d’Halberstadt qui dépend de Buchenwald et perçoit un nouveau matricule le 75235. Ce Kommando est chargé de la fabrication de Junkers 88 et de Junkers 62. Le 22 février 1945, il est envoyé au Kommando de Langenstein chargé du forage de galeries dans la colline du Zwieberge pour l’installation d’une usine de production d’avions Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. Il est libéré le 3 mai par les forces américaines.

Alexandre JIQUEL est décédé le 21 mars 1951 à Villejuif dans le Val-de-Marne.