Né le 18 février 1917 à Pfastatt dans le Haut-Rhin, il est cheminot.En 1934 il adhère au parti communiste, à 17 ans. En 1935 il est dirigé vers la JC. Il adhère à la CGT en 1936. Il fait son service militaire depuis le 9 novembre 1938 quand la guerre éclate. Il est fait prisonnier mais libéré en tant qu’Alsacien le 24 août 1940. Il rentre quatre jours plus tard en Alsace annexée de fait et prend contact avec ses anciens camarades pour réorganiser le parti clandestin. Le 4 février 1941 il est contraint de travailler en Allemagne. Il s’évade le 18 avril 1942. Recherché par la police allemande, il réussit à passer la frontière le 6 juillet. À partir du 11 août, il est responsable à l’organisation du parti dans le Doubs et le Territoire de Belfort, sous le pseudonyme de Raoul Olivier. Convoqué à Paris d’urgence, il vole une bicyclette à Chaumont dans la nuit du 4 mars 1943, est arrêté par la police le lendemain, à la consigne de la gare de Culmont-Chalindrey, condamné pour vol (droit commun) à 3 mois de prison et transféré à Dijon. Comme il a été trouvé en possession d’une lettre destinée à un résistant (arrêté par sa faute mais relâché le jour même), il est jugé à nouveau le 6 avril, condamné à un an de prison, transféré à la centrale de Clairvaux le 14 avril, à celle de Melun le 24 septembre, puis à celle de Chalon- sur-Marne. Il est interné au camp de Royallieu à Compiègne , déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald où il reçoit le matricule 51231. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 11 du Grand camp. Il est affecté aux Kommandos intérieurs suivants : le 5 juin Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 36, le 1er août Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 49, le 21 février 1945 Lagerschutz (police du camp). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’action Libératrice.
Joseph SIEGLER est décédé le 20 février 1972 à Lutterbach dans le Haut-Rhin.