Né le 28 juin 1899 à Beaufort-en-Vallée en Maine-et-Loire, il est ajusteur à la Société anonyme des avions Caudron à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Il fait partie, depuis 1936, de la cellule communiste de chez Renault. Pendant la guerre, il est affecté spécial et son activité de militant se manifeste surtout en décembre 1939 à l’atelier et ensuite en dehors de l’usine. Arrêté, le 16 juin 1942, pour distribution de tracts communistes (en infraction au décret-loi du 26 septembre 1939), il est conduit au commissariat puis écroué trois jours plus tard à la prison de la Santé à Paris. Le 2 décembre 1942, il est condamné à 18 mois d’emprisonnement et 1200 francs d’amende pour infraction au décret-loi du 16 septembre 1939. Transféré successivement aux centrales de Poissy et de Melun, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Le 14 décembre 1943, il est déporté à Buchenwald qu’il atteint le 16 et reçoit le matricule 38760. Il effectue sa période de quarantaine au Block 59 du Petit camp. Le 17 janvier 1944 il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied le 11 avril 1945 lors d’une Marche de la mort de 500 kilomètres durant 23 jours. Au moins 600 détenus sur les 1100, dont 200 Français périrent épuisés ou abattus. Il sera libéré le 4 mai par les troupes américaines.
André JOULIN est décédé le 1er juillet 1978 à Draveil dans l’Essonne.