Né le 23 juillet 1904 à Monchaux-Soreng en Seine-Maritime, il est employé comme charron au matériel roulant à la Compagnie du Nord à Longueau (Somme). Il adhère à la CGT en 1928 puis au Parti communiste en 1935. Mobilisé en 1939, comme affecté spécial à la SNCF puis muté, en mars 1940, au 121° Régiment d’infanterie à Maison-Lafitte, puis au 109° Bataillon de l’Air à Tours. Il est démobilisé après la signature de l’armistice et reprend son poste à Longueau. En août 1940 il établit des contacts entre les cheminots du Nord et de Paris pour organiser un réseau membre de l’Organisation Spéciale intégrée en 1942 dans les FTPF (Francs Tireurs Partisans Français). Il participe à de nombreux sabotages de matériel ferroviaire. Mais c’est comme “propagandiste que, le 4 décembre 1941, il est arrêté, sur l’ordre de Vichy, puis interné à la citadelle de Doullens jusqu’au 16 février 1943. Dès sa libération il reprend contact avec la Résistance. Il devient agent de liaison. Lorsque plusieurs résistants de Camon (80) commencent à être arrêtés d’août à octobre 1943, il part pour Rouen, mais il est rapidement interpellé et incarcéré à la prison d’Amiens (80). Le 14 janvier 1944, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne(60). Le 22 janvier, il est déporté à Buchenwald qu’il atteint le 24 où il reçoit le matricule 43110. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56 du Petit camp. Le 25 février, il est transféré au Kommando de la Gustloff-Werk I à Weimar. Le Kommando est évacué début avril 1945 à Buchenwald. Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 10 avril. Il est incorporé dans l’une des ces colonnes d’évacuation en direction du camp de Dachau. Il est libéré le 29 avril à Dachau par les troupes américaines.
Lucien JOVELIN est décédé le 18 avril 1978 à Camon dans le département de la Somme. Il est Officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre 39-45 avec palmes.