Né le 22 juin 1893 à Clichy dans les Hauts-de-Seine, il est plombier-fumiste. Pendant la guerre, il est fiché par le commissariat de la ville comme un meneur communiste très actif. Le 22 juin 1941 les troupes allemandes attaquent l’Union soviétique, cinq jours plus tard la police arrête et interne administrativement des militants communistes en application du décret-loi du 18 novembre 1939 «individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique». Lors de son arrestation, à son domicile, le 27 juin, aucun tract n’est découvert lors de la perquisition. Le commissariat transmet les renseignements suivants : « A milité à tous les partis de désordre. Habitué à toutes les manifestations. Ex-vendeur de l’Humanité. Soupçonné récemment de distributions de tracts. Se livre à une propagande parlée en faveur de l’ex-parti communiste ». Il est conduit au commissariat, à l’Hôtel Matignon où les allemands décident du sort des prisonniers, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Le 24 janvier, il est déporté au camp de Sachsenhausen qu’il atteint le 25 et reçoit le matricule 59313. Après sa période de quarantaine il est affecté au Kommando Heinkel. Le 28 juillet 1944, il est transféré directement au Kommando d’Halberstadt qui dépend du camp de Buchenwald. Ce Kommando est chargé de la fabrication de Junkers 88 et de Junkers 62. Le 22 février 1945, il est envoyé au Kommando de Langenstein chargé du forage de galeries dans la colline du Zwieberge pour l’installation d’une usine de production d’avions Junkers. Le Kommando est évacué le 9 avril, lors d’une Marche de la mort de 300 kilomètres en 12 jours. Il est libéré le 28 avril aux alentours de Berlin.
Eugène LAMIRAULT est décédé le 22 janvier 1962 à Clichy dans les Hauts-de-Seine.