LATINUS Albert KLB 53086

Né le 6 mars 1911 à Bruay-sur-Escault dans le Nord, il travaille à la compagnie des compteurs à Montrouge (Hauts-de-Seine). A la suite de la distribution de tracts dans l’entreprise, la police enquête. Le 15 septembre 1941, des policiers du commissariat de Montrouge l’interpellent et perquisitionnent son domicile. Ils saisissent des tracts et un rapport, dont il est l’auteur, dans lequel il relate les actions du Parti communiste clandestin dans l’entreprise depuis février 1941. Inculpé de «menées communistes» il est conduit au dépôt et mis à la disposition du Procureur de la République. Le 22 octobre 1941, la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris le condamne à dix ans de travaux forcés, aux frais envers l’État et au maximum de la contrainte par corps. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185855 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53086. Il effectue sa période de quarantaine au camp des Tentes du Petit camp, puis intègre le Block 51 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière), le 12 juin au Largerkommando (Kommando des invalides), le 22 juin, il devient Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 51, le 5 mars 1945, il est de nouveau affecté au Lagerkommando et le 8 mars il redevient Stubendienst (adjoint au chef de Block) au Block 51. Il est libéré le 11 avril. Il était membre de la Brigade Français d’Action Libératrice.

Albert LATINUS est décédé le 9 septembre 1999 à Massy dans le département de l’Essonne.