Né le 30 octobre 1910 à La Valette dans le Var, il est tourneur sur métaux aux établissements Whitehead à Saint-Tropez. Il est membre du syndicat CGT des métaux. Pendant l’Occupation, il est interné, le 1er février 1941 au centre de séjour surveillé de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne), puis à Fort-Barraux (Isère). Libéré le 12 octobre 1942, à la suite d’un arrêté lui accordant une liberté conditionnelle de trois mois, il rejoint le maquis FTPF (Francs Tireurs Partisans Français) des Maures en cours de constitution. Arrêté par les gendarmes le 5 mai 1943, dans le quartier du Fournel, près de Sainte-Maxime (Var), il est incarcéré, le 24 février 1944, à la prison de Draguignan, puis interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté le 30 juillet depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 aout et reçoit le matricule 69279. Il effectue sa période de quarantaine au Block 51 du Petit camp , puis intègre le Bloch 59 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur Brückenbau E32a (construction de ponts), le 6 septembre au Kommando Bahnbau Kiesgrube Erfurt (travaux de construction de la gare). Le 25 septembre il est transféré au Kommando de Langenstein chargé du forage de galeries pour la création d’une usine souterraine pour la firme Junkers.
Victorin LAUGIER y décède le 26 mars 1945.