Né le 4 novembre 1911 à Trouville-sur-Mer dans le Calvados, il est ajusteur graveur. Il rejoint la Résistance en juin 1942 et adhère au réseau Hamlet Buckmaster et au mouvement l’Heure H. Il fait du renseignement et fabrique de faux papiers pour secourir les prisonniers évadés, les réfractaires et les aviateurs. Il diffuse également le journal clandestin L’Heure H dont la devise, est « Vulnerant omnes ultima necat » (Toutes les heures blessent, la dernière tue). Il est arrêté le 14 mars 1944 au Havre (Seine-Maritime), incarcéré à la prison de la ville, transféré à celle de Rouen (Seine-Maritime), puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185865 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 52969. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis intègre le Block 52 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière). Le 10 juin, il est transféré au Kommando de Mühlhausen chargé de la fabrication de fuselage et de pièces de gouvernes d’avions pour les avions Junkers. Le Kommando est évacué le 2 avril 1945 à Buchenwald. Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 10 avril.Il est incorporé, dans une colonne d’évacuation dirigée sur le camp de Flossenbürg où elle arrive le 14, il ne reçoit pas de nouveau matricule. Le camp de Flossenbürg est évacué à son tour les 19 et 20 avril. De 14 à 15000 détenus, en colonnes par 5, partent à pied vers le Sud. Il est libéré, le 23 avril 1945, par les Américains dans la région de Pösing.

Gaston LE BORGES décède le 13 mai 1945 à Bad Kreuznach (Land de Rhénanie-Palatin), dans le train sanitaire qui le rapatrie d’Allemagne. Il est titulaire à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent et Citation à l’ordre de la Division.