Né le 29 mai 1892 à La Chapelle-des-Marais dans le département de la Loire-Atlantique, il est métallurgiste, puis docker. Mobilisé, lors de la Première guerre, au 1er Dépôt des équipages de la flotte à Cherbourg (Manche), puis au 3° Dépôt des équipages de la flotte à Lorient (Morbihan). Il est démobilisé avec le grade de Quartier-maître le 3 mars 1919. En 1921, il adhère au Parti communiste. Le 21 août 1925, il est condamné pour son action contre la guerre du Rif au Maroc à six mois de prison. En 1934, il est gérant d’un magasin des Docks de l’Ouest. Il rejoint dès sa création le FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) et aide l’OS (Organisation spéciale) nantaise, héberge des clandestins et fournit des tickets de rationnement. Il est arrêté le 13 septembre 1942 à son domicile par le SPAC (service de police anticommuniste) et la Sûreté de Nantes. Le 7 novembre, il est incarcéré à la prison Lafayette de Nantes (44). Le 28 janvier 1943, il est jugé par le tribunal militaire allemand de Nantes et condamné à la déportation. Emprisonné à nouveau à Nantes, il est interné, le 5 mai, au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 25 juin à Buchenwald qu’il atteint le 27,il reçoit le matricule 14558. Il effectue sa période de quarantaine au Petit camp. Le 9 juillet, il est transféré au Kommando de Karlshagen situé sur le site de Peenemünde, qui dépend du camp de Ravensbrück, il perçoit le matricule 4794. Le 13 octobre, suite aux bombardements du site le 17 et 18 août, il est renvoyé à Buchenwald, où il reçoit un nouveau matricule le 28173. Le lendemain, il est transféré au Kommando de Dora.
Ernest LEGOFF y décède le 3 mars 1944.