LEMAIRE Bernard KLB 81786

Né le 27 juillet 1920 à Gonneville-la-Mallet en Seine-Maritime, il est menuisier ébéniste. Il rejoint la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne). Malgré l’occupation allemande et une JOC sous surveillance puis interdite à partir du 3 août 1943, l’organisation continue à former ses militants par l’action. En avril 1943, il reçoit un ordre de réquisition pour le Service du travail obligatoire (STO) pour se mettre à la disposition de l’organisation Todt. Il est affecté sur le site de Nice-Havrais puis en foret d’Eawy pour la construction d’une base de lancement V1. Le 7 juillet 1943, il est raflé et envoyé par le train du Havre vers Cologne (Allemagne) avec plusieurs centaines de jeunes, transporté dans des wagons marchandises. Après trois jours de voyage, Il est hébergé dans un des trois camps habités de plus de 2000 civils et affecté à la Todt. Très rapidement, il rejoint les équipes catholiques qui s’organisent clandestinement avec des jocistes, religieux, séminaristes et prêtres requis. Le 28 janvier 1944, il bénéficie d’une permission. De retour au Havre, malgré les pressions de sa fiancée, de ses proches, il refuse d’être réfractaire, considérant que sa place de «témoin du Christ» est d’être parmi les jeunes travailleurs. Revenu à Cologne, le groupe jociste multiplie les services d’entraide et activités de solidarité parmi l’ensemble du personnel du STO. Le réseau prend contact avec des catholiques allemands. En mars 1944, des prêtres sont arrêtés et emprisonnés. Le 13 juillet 1944, il est interrogé par la Gestapo. Ils sont 64 dans ce cas là, dans toute l’Allemagne. Le 16 septembre, il est déporté à Buchenwald qu’il rejoint le 17 et reçoit le matricule 81786. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp.

Bernard LEMAIRE y décède le 11 octobre 1944.