Né le 13 novembre 1898 à La-Chapelle-Saint-Aubert en Ille-et-Vilaine, il est artisan carrier. Militant communiste, il rejoint le FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) dès son retour de captivité en juillet 1941. Il reste à la base six mois puis devint chef de groupe au début de 1942, responsable des groupes de l’arrondissement sauf Fougères. Il participe à la fabrication d’explosifs et commande le groupe qui sabote les freins d’un train allemand en gare de Fougères le 11 novembre 1942. Il est arrêté le 30 avril 1943 à Lecousse (35) par des policiers de la SPAC (service de police anti-communiste), pour activités communistes. Condamné à deux ans de prison par la cour spéciale de Rennes, il est incarcéré à la prison de Fougères, à celle de Rennes, à celle de Blois (41), puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185918 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53378. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, puis le Block 57 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière). Le 11 juin, il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le 8 mars 1945, il est transféré au Kommando de de Plömnitz-Leau chargé d’aménager, dans une mine de sel, une usine souterraine pour confection de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué à pied entre le 8 et 12 avril 1945. Il est libéré le 14 par les troupes américaines.

Pierre LEMARIE est décédé le 29 novembre 1983 à Fougères en Ille-et-Vilaine.