Né le 3 mars 1894 à Nedde en Haute-Vienne, il est instituteur dans le département de la Haute-Vienne. Il est mobilisé, lors de la Première Guerre, dans l’infanterie à Brive en Corrèze et termine le conflit, avec le grade de capitaine. Il devient directeur d’école en 1936 au Palais-sur-Vienne, il est membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. Mobilisé en septembre 1939, hostile à l’État français, il aide, très tôt, la Résistance en sa qualité de secrétaire de mairie. Arrêté par la police allemande le 23 mars 1943, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 16 septembre 1943 à Buchenwald qu’il atteint le 18 où il reçoit le matricule 21757. Il effectue sa période de quarantaine au Block 63 du Petit camp. Il est transféré au Kommando de Berlstedt chargé de la gestion d’une carrière, de construction d’une route et de la pose de canalisations d’évacuation. Le Kommando est évacué le 4 avril 1945 à Buchenwald. Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 10 avril. Il est incorporé le 8 avril, dans une colonne d’évacuation dirigées sur le camp de Flossenbürg où elle arrive le 14, il ne reçoit pas de nouveau matricule et est installé d’une manière précaire dans un bâtiment de l’usine Messerschmitt. Le camp de Flossenbürg est évacué à son tour les 19 et 20 avril. De 14 à 15000 détenus, en colonnes par 5, partent à pied vers le Sud. Il est libéré, le 23 avril 1945, par les Américains dans la région de Cham.

Henri LESTRADE est décédé le 12 avril 1953 à Panazol en Haute-Vienne.