Né le 29 avril 1923 à Saint-Michel de Plélan dans les Côtes-d’Armor, il est instituteur. Il fait partie de la première promotion d’élèves-maîtres scolarisée au lycée Anatole Le Braz à Saint-Brieuc après la décision de Pétain de supprimer les écoles normales d’instituteurs. En 1942, il rejoint le groupe de résistance FPJ, (Front patriotique de la Jeunesse) où il distribue des tracts et colle des affiches. Un soir, peu avant le couvre-feu, alors qu’il colle des affichettes près de la poste de Saint-Brieuc, il est reconnu. Arrêté le 10 juin 1943, incarcéré à la prison de Guingamp. Il est ensuite transféré à Saint-Brieuc puis à Rennes. Jugé le 15 juillet 1943 par un tribunal spécial de la Cour d’Appel du Parlement de Bretagne à Rennes, il est condamné à un an de prison et 1200 francs d’amende. Incarcéré pendant huit mois dans la prison de Redon (35), puis transféré à celle de Blois (41). Interné au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 185939 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 52621. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, intègre le Block 51 également au Petit camp, puis le Block 38 du Grand camp. Il est affecté le 5 juin au Kommando Intérieur de la Steinbruch (la carrière), le 9 juin au Kommando Lagerkommando ( petits travaux dans le camp), le 14 juillet au Kommando Holzhof (collecte de bois de chauffage), le 23 octobre au Kommando Entwasserung (drainage) et le 24 octobre au Kommando Baukommando III. Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Maurice LETONDURIER est décédé le le 21novembre 2009 à Plédran dans les Côtes-d’Armor.