Lise London (1916-2012)

13__london-f1041Arrive à Ravensbrück en juin 1944, matricule 42171, puis est transférée à Leipzig, Kommando de Buchenwald, en juillet 1944, matricule 3935.
Elizabeth (Lise) Ricol est née à Montceau-les-Mines, dans une famille d’immigrants espagnols. Son père est mineur, syndicaliste et militant communiste. A 14 ans, elle adhère aux Jeunesses communistes et
devient membre de la direction régionale. En 1934, elle est envoyée par le Parti communiste français à Moscou, où elle rencontre le tchèque Artur London, qu’elle épouse en 1935. De retour en France, elle travaille comme secrétaire auprès du responsable de la main-d’œuvre immigrée et, à ce titre, participe à la constitution des Brigades internationales.
Des juillet 1940, elle entre dans la Résistance, organise des manifestations et appelle à l’occupation des mairies pour réclamer le retour des prisonniers de guerre, la solidarité envers leurs familles ainsi que la répartition du charbon et l’amélioration de la distribution du ravitaillement. En août 1942, alors qu’elle a pris la tête d’une manifestation, une fusillade éclate. Elle parvient à s’enfuir mais est arrêtée quelques jours plus tard. Échappant à la peine capitale en raison de sa grossesse, elle est incarcérée dans diverses prisons. C’est en prison que naît son enfant, qui sera confié à ses grands-parents maternels avant que Lise soit déportée par le convoi I.216, parti le 30 mai 1944, à Ravensbrück.
Le 18 juillet 1944, elle est transférée dans l’immense Kommando Hasag de Leipzig, qui dépend de Buchenwald. En tant que Stubendienst, elle circule facilement et tente de sauver ses camarades françaises. Dans la nuit du 13 au 14 avril 1945, le Kommando est évacué et mis sur les routes dans une longue « marche de la mort ». après de nombreuses péripéties, Lise London est enfin rapatriée en France et retrouve sa famille en mai 1945. Artur et Lise London écrivent L’Aveu en référence au procès de Prague contre les cadres du Parti communiste tchèque et Lise est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont La Mégère de nla rue Daguerre, récit autobiographique où elle évoque ses souvenirs nde résistance.

Extrait de BUCHENWALD PAR SES TEMOINS, Histoire et dictionnaire du camp de concentration de Buchenwald-Dora et de ses kommandos (1937-1945), éditions Belin, 2014

buchenwald

Auteurs : Dominique Orlowski (dir), membre de l’Association Buchenwald-Dora et Kommandos, Michelle Abraham, Hélène Houssemaine-Florent, Jeanne Ozbolt et Dominique Durand, filles et fils de déporté français ainsi que Franka Gunther, petite-fille de déporté allemand. Préface de Bertrand Herz, ancien déporté, président du Comité International Buchenwald-Dora et Kommandos.

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