Maria Kosk (1930-2012)

Maria Kosk, membre polonaise du Beirat (Conseil) de anciens détenus du camp de Buchenwald, est décédée le 19 février dernier.
Elle était une des plus jeunes déportées survivantes d’Auschwitz et de Buchenwald.
Elle avait seulement 14 ans quand, en août 1944, survivante de l’insurrection de Varsovie, elle fut, avec sa mère et deux de ses sœurs plus âgées, déportée à Auschwitz, puis à Ravensbrück. De là elle fut transférée au kommando de femmes de Meuselwitz, au sud de Leipzig, où elle travailla comme esclave pour la fabrique de minitions Hasag ; elle y trouva quand même le courage, et le talent, de réaliser un certain nombre de dessins de qualité sur la vie dans le camp, ou sur des sujets d’imagination. Tandis que sa mère et l’une de ses sœurs étaient libérées par la Croix Rouge suédoise, elle-même et son autre sœur furent poussées dans une marche de la mort jusqu’à Prague et leur libération le 8 mai 1945. Son père, soldat polonais en 1939, ne rentra pas de la guerre. Après sa libération, elle fit des études et exerça le métier d’architecte à Varsovie.
Malade depuis longtemps, elle avait pourtant tenu à assister le plus souvent possible aux commémorations de la libération de Buchenwald. Elle aimait beaucoup notre pays, dont elle parlait la langue.

Le Serment N°348 – Avril mai juin 2013