JACQUEMART Marius KLB 39878

Né le 13 mars 1896 à Rennes-sur-Loue dans le Doubs, il est successivement berger, ensuite jardinier-domestique, puis ouvrier agricole. Il est mobilisé en 1915 dans l’infanterie. Caporal en 1916, blessé au Chemin des Dames fin octobre 1917, il est amputé de la main droite. Démobilisé en avril 1918, puis plus tard, réformé en mars 1921. Il est admis à l’École normale d’instituteurs de Besançon (Doubs), il devient instituteur en 1923. En 1939, il est secrétaire régional du Doubs du Parti communiste. Il est assigné à résidence à Montbéliard à la suite de l’interdiction du PC . Convoqué par l’inspecteur d’Académie, il refuse de désavouer le Pacte germano-soviétique et le Parti Communiste. Il est arrêté le 11 mars 1940 pour distribution de tracts communistes ? Emprisonné à Besançon, il est lors de l’occupation de la ville, conduit par les Allemands à la ligne de démarcation en septembre 1940. assigné à résidence à Montbéliard à la suite de l’interdiction du PC en septembre 1939, il commença en octobre à organiser sur place une activité clandestine du Parti. Recontacté en janvier 1940, il accepta la proposition de la direction clandestine nationale de réorganiser le parti au niveau régional. Convoqué peu après par l’inspecteur d’Académie, il refusa de désavouer le Pacte germano-soviétique et le Parti Communiste. Il est à nouveau arrêté le 20 octobre 1940 et incarcéré à la prison militaire de Montluc à Lyon jusqu’en février 1941. Révoqué, interné à Fort-Barraux (Isère) le 29 janvier 1942, il y passe l’été. Transféré au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), IL est libéré, le 22 décembre 1942, après avoir signé l’engagement à admettre la politique du Maréchal Pétain, il est assigné à résidence surveillée à Alès (Gard). Il est de nouveau et incarcéré le 14 février 1943 à Albi, transféré à Besançon, il est condamné, le 25 juin 1943 à deux ans de prison, peine largement couverte par ses détentions provisoires. Transféré aux autorités allemandes, d’abord à Dijon (Côte d’Or), puis au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) le 11 novembre 1943, il participe en janvier 1944 à creuser le tunnel qui permet des évasions. Déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald qu’il rejoint le 19 et reçoit le matricule 39878. Il effectue sa période de quarantaine au Block 59 du Petit camp, puis intègre le Block 60 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur du Holzhof (collecte du bois de chauffage). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.

Marius JACQUEMARD est décédé le 10 décembre 1984 à Nice dans les Alpes-Maritimes.