Né le 11 septembre 1913, à Saint Léger des Bois dans le département du Maine et Loire, il est rédacteur principal à la Mairie d’Angers responsable du service de l’état civil et du service des affaires électorales. Mobilisé en septembre 1939 au 125e Régiment d’infanterie, il est envoyé au front dans les Ardennes. Le 16 mai blessé, il est fait prisonnier et envoyé au camp de prisonniers de Charleville-Mézières (08). En septembre 1940, il est transféré au Stalag XIIB de Krems Gneixendorf en Autriche. N’étant pas en capacité de travailler en raison de ses blessures et d’une maladie, il est rapatrié à Paris qu’il atteint le 18 décembre. Il rejoint la Résistance au sein du réseau Honneur et Patrie, et du réseau Alexandre Privet rattaché au SOE (Special Operations Executive). Dans le réseau “Honneur et Patrie“, il est dans le groupe ARC (Armement et Combat). Sa fonction à la mairie d’Angers lui permet de confectionner de vrais faux papiers pour tous ceux qui en ont besoin. Il s’occupe aussi du repérage des terrains et des opérations de parachutage. Il est arrêté le 30 août 1943 par des membres de la Gestapo angevine. Incarcéré à la prison d’Angers, puis interné le 5 octobre au camp de Royallieu à Compiègne (60), il est déporté le 28 octobre à Buchenwald qu’il atteint le 30 où il reçoit le matricule 30995. il effectue sa période de quarantaine au Block 57 du Petit camp, puis intègre le Block 26 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur Baukommando III (construction), le 17 juin au Kommando Entlader Gustloff-Werk II (déchargement pour l’usine), le 11 septembre au Baukommando I (construction), le 7 novembre au Kommando Gleisunterhaltung (entretien des voies ferrées), le 1er décembre retour au Kommando Baukommando I et le 3 décembre retour au Kommando Gleisunterhaltung (entretien des voies ferrées). Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 8 avril. Il est incorporé, le 8 avril, dans une colonne d’évacuation en direction de Flossenbürg qu’il atteint le 14 avril. Il est installé d’une manière précaire dans un bâtiment de l’usine Messerschmitt sans être immatriculé. Le camp de Flossenbürg est à son tour évacué les 19 et 20 avril 1945. De 14 à 15000 détenus, en 5 colonnes, partent à pied vers le Sud. Près de la moitié est décimée durant cette marche. Il est libéré le 28 avril 1945 par les troupes américaines dans la région de Cham. Il regagne la France le 15 mai.
Pierre MARTINEAU est décédé le 13 mai 1960 à Sainte- Gemmes- sur- Loire dans le département du Maine et Loire.