Né le 18 mars 1893 à Saint-Hippolyte dans le département des Pyrénées-Orientales, il est commis puis contrôleur des contributions directes à Perpignan. Il fait son service militaire dans la Marine, incorporé le 24 novembre 1913, il reste mobilisé pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. Il est engagé dans diverses opérations en Méditerranée orientale. Du 11 juillet 1918 au 4 août 1919, il est affecté aux ateliers centraux de la flotte de guerre à Sidi Abdallah (Bizerte, Tunisie). Il est déclaré réformé définitif n°2, souffrant de cardiopathie aortique mal compensée, par la commission de réforme de Toulon (Var). Le 31 août 1921. Membre du Parti communiste, il en est exclu le 9 février 1929. À l’automne 1942, il est intégré,dans les rangs du Parti communiste clandestin, après avoir formulé une demande d’adhésion après la manifestation unitaire de la Résistance à Perpignan le 14 juillet 1942. Au début de janvier 1944, il devient le recruteur régional des FTPF (Francs-Tireurs Partisans Français). Il est arrêté le 14 avril 1944, incarcéré à la citadelle de Perpignan (66) où il est détenu par la Siecherheitspolizei, puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 14 où il reçoit le matricule 51734. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 20 juin, il est transféré au Kommando de Langenstein chargé du forage de tunnels pour l’installation d’une usine souterraine pour la firme Junkers. Le 29 juin il est renvoyé à Buchenwald et intègre le Block 55. Le 7 novembre, il est affecté au Kommando intérieur Baukommando II (construction) et intègre le Block 14 du Grand camp. Le 21 mars il est affecté au Kommando intérieur du Holzhof (collecte du bois de chauffage). Il est libéré le 11 avril 1945.

Émile MASNOU est décédé le 11 septembre 1961 à Perpignan dans le département des Pyrénées-Orientales. Il est titulaire de le Croix de guerre avec palmes.