Né le 20 mars 1891 à Charleville dans le département des Ardennes, il est menuisier. Mobilisé le 1er août 1914, et blessé le même mois à Calonne (55). Nommé caporal le 20 avril 1915. Capturé, il est dirigé vers le camp de Würzburg-Galgenberg en Bavière, où il arrive le 26 . Il est rapatrié le 22 décembre 1918, et passe au 1er Régiment de zouaves le 26 février 1919. Il est enfin démobilisé le 30 juillet suivant. Rappelé à l’activité le 25 août 1939, il est affecté au 25e Régiment régional. Il est renvoyé dans ses foyers le 30 octobre suivant, sans affectation. Il rejoint la Résistance au sein du groupe local Liberté. Une vague d’arrestation démantèle l’organisation à la fin du mois de février 1944. Arrêté le 24 février par les Allemands, il est emprisonné à Saint-Quentin (02), puis interné au camp de Royalieu à Compiègne (60). Déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 186050 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 52781. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, intègre le Block 57 également au Petit camp puis le Block 45 au Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la Steinbruch (la carrière). Le 31 juillet, il est transféré au Kommando de Halle chargé de la fabrication de pièces d’avions pour la firme Siebel. Le 15 novembre, il est envoyé au Kommando de Langensalza chargé du montage de parties d’avions Junkers pour la firme Langen. Le 3 avril 1945 le Kommando est évacué sur Buchenwald. Il est libéré le 11 avril .
Michel MATHIEU est décédé le 6 octobre 1955 à Reims dans le département de la Marne.