Né le 26 juillet 1900 à Adabazar dans le sancak d’Ismit, Arménien originaire de l’Empire ottoman, il est cordonnier. En 1924, il adhère à la CGTU Cuirs et Peaux et au Parti communiste français. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il n’est pas perçu comme un bon élément par la Commission des cadres du PCF. Il est pourtant parmi les premiers à être recruté dans les triangles arméniens de la MOI (Main-d’œuvre immigrée) qui s’organisent à Paris dès octobre 1940. II est arrêté le 23 février 1944, deux jours après l’exécution au Mont-Valérien de vingt-deux combattants des FTP-MOI de Paris. Incarcéré à la prison de Fresnes (94) puis interné au camp de Royallieu à Compiègne (60). Il est déporté le 27 avril à Auschwitz qu’il atteint le 30. Le matricule 186060 est tatoué sur son bras gauche. Le 12 mai, le convoi est reformé à destination de Buchenwald qu’il rejoint le 14. Il reçoit le matricule 53350. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp, intègre le Block 57 également au Petit camp. Le 25 mai, il est transféré au camp de Flossenbürg où il perçoit le matricule 10018. Le camp de Flossenbürg est évacué les 19 et 20 avril 1945. De 14 à 15000 détenus, en 5 colonnes, sont partis à pied vers le Sud. Près de la moitié a été décimée durant cette marche. Il a été libéré le 23 avril 1945 par les Américains dans la région de Cham.

Mihran MAVIAN est décédé en septembre 1983.