MONTEGUT Raymond KLB 34162

Né le 11 décembre 1921 dans le XIX° arrondissement de Paris, il est étudiant. Membre des Jeunesses communistes, il participe à la création d’un groupe clandestin dans le quartier du Plateau, près des Buttes Chaumont Le 12 septembre 1940, il est arrêté à son domicile par des inspecteurs de la police judiciaire pour distribution et placardage de tracts. Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, il est conduit au Dépôt de la préfecture de police , puis écroué à la Maison d’arrêt de la Santé dans le XIV° arrondissement de Paris. Le 22 octobre, il est placé sous mandat de dépôt. Le 8 février 1941, il est condamné à quatre mois d’emprisonnement, il fait appel de la sentence le 28 février. Bien que sa peine soit couverte par la détention préventive, le préfet de police de Paris signe l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939. Le 27 février , il est transféré à la Maison centrale de Clairvaux (Aube). Le 8 avril 1941, il retourne à la Maison d’arrêt de la Santé en préalable à leur passage devant la cour d’Appel. Le lendemain, celle-ci confirme sa peine. Le 25 septembre 1941, il est transférés au “centre d’internement administratif” (CIA) de Gaillon (Eure). Le 4 mai 1942, il est envoyé au “centre de séjour surveillé” (CSS) de Voves (Eure-et-Loir). Le 20 mai il est remis remis aux “autorités d’occupation” à la demande de celles-ci, il est conduit au camp allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz qu’il atteint le 8, il lui est tatoué sur le bras gauche le matricule 45722 quelques mois plus tard. Il est affecté au Block 15, et envoyé au Kommando Schlosserei (serrurerie). À la mi-août 1943, il est parmi les politiques français rassemblés (entre 120 et 140) mis en quarantaine au premier étage du Block 11. Ceux-ci furent exemptés de travail et d’appel extérieur, mais témoins des exécutions massives de résistants, d’otages et de détenus dans la cour mitoyenne. Le 12 décembre , il est renvoyés dans sont Kommando d’origine. Le 23 février 1944, il est transféré à Buchenwald et reçoit un nouveau matricule le 34150 affecté au Block 14 du Grand camp après un séjour au Revier. Le 26 octobre 1944, il est envoyé au camp de Neuengamme où il devient le matricule 63738, il est affecté au Kommando Hohwacht dans la région de la mer Baltique, près de Lütjenburg chargé de fabriquer des appareils de navigation (gyrocompas) pour la fusée V2. Le Kommando est évacué le 19 avril 1945. Il est libéré le Libéré le 2 mai à Wôbbelin dans le land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice

Robert LAMBOTTE est décédé le 5 janvier 1984 à Paris.