Né le 1er septembre 1906 dans le XVII° arrondissement de Paris, il est menuisier ébéniste. Il est secrétaire des Jeunesses communistes de Saint-Ouen, puis adhère au PCF en 1938, il est secrétaire administratif de la section locale. Le 4 septembre 1939, après la déclaration de guerre, il est affecté au 8e génie en qualité de sapeur-colombophile de 2e classe à la caserne de la Tour-Maubourg dans le VII° arrondissement de Paris. Le 7 mars 1940, les renseignements généraux de la préfecture de police effectuent une perquisition à son domicile au cours de laquelle est découvert un tract d’inspiration communiste, le n° 1 du Trait d‘Union, adressé plus particulièrement aux militaires. Il est arrêté puis relaxé, sa culpabilité n’a pu être établie. Il est démobilisé le 18 juillet 1940. À la veille de son arrestation, il diffuse des tracts « anti-allemands » dans son entreprise, l’usine Charléty, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), où il travaille à l’atelier de menuiserie.Le 27 juin 1941, il est appréhendé par la police française sur son lieu de travail dans le cadre d’une vague d’arrestations visant des militants ouvriers : le préfet de police de Paris a signé l’arrêté ordonnant son internement administratif en application du décret du 18 novembre 1939. Ces opérations sont menées en concertation avec l’occupant. il est livré le jour-même aux autorités allemandes à l’hôtel Matignon, puis conduit au fort de Romainville qui sert en cette occasion de centre de regroupement. Le 1er juillet, il est interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté, le 6 juillet 1942, à Auschwitz qu’il atteint le 8 , il lui est tatoué sur le bras gauche le matricule 45928 quelques mois plus tard. Le lendemain, vers 7 heures, il est conduit à pied au camp annexe de Birkenau. Le 13 juillet, il est ramenée au camp principal (Auschwitz-I) au Block 22, affectés à un Kommando de la DAW (Deutsche AusrüstungsWerke, société SS, usine d’armement entre autres). . Au printemps 1943, il intègre le Block 15, le Block des ateliers. À la mi-août 1943, il est parmi les politiques français rassemblés (entre 120 et 140) mis en quarantaine au premier étage du Block 11. Ceux-ci furent exemptés de travail et d’appel extérieur, mais témoins des exécutions massives de résistants, d’otages et de détenus dans la cour mitoyenne. Le 12 décembre, il est renvoyés dans son Kommando d’origine. Le 23 février 1944, il est transféré à Buchenwald, il reçoit le matricule 34191 et intègre le Block 14 du Grand camp. Il est affecté au Kommando intérieur de la DAW Tischlerei (menuiserie). Il est libéré le 11 avril 1945. Il était membre de la Brigade Française d’Action Libératrice.
Camille NIVAULT est décédé le 13 décembre 1982.