Né le 29 décembre 1900 à Puget-Ville dans le département du Var, il est employé dans les services de la mairie d’Arles (13). Militant communiste depuis 1927, il est secrétaire de la cellule communiste de sa ville et en octobre 1937, il est élu conseiller général d’Arles-est. Mobilisé en 1939 au 4° RG (régiment du génie) à Grenoble (38), il retourne à la vie civile en juillet 1940. Il a été déchu de son mandat de conseiller général le 15 février 1940 et révoqué le 9 mars par arrêté du maire d’Arles de ses fonctions de mécanicien du service municipal à la voirie. Considéré par la police de la ville comme un élément dangereux pour l’ordre social, qui n’a rien abandonné de son idéologie, il est proposé à l’internement administratif. L’arrêté préfectoral du 20 l’interne au camp de Chibron (commune de Signes, Var). À la dissolution du camp de Chibron, il est transféré, le 14 février 1941 dans celui de Saint-Sulpice-la Pointe (81), puis, le 20 juillet dans celui de Nexon (87). Le 12 août 1942, il est déplacé au camp de Saint-Paul d’Eyjaux (87). Il est déporté le 30 juillet 1944 depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 5 août où il reçoit le matricule 75414. Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp. Le 21 août il est transféré au Kommando de Schönebeck chargé de la fabrication de pièces d’avions Junkers. Le Kommando est évacué le 11 avril 1945 en direction du nord-ouest, il sera libéré le 4 mai, au alentour de la ville de Parchim, par les troupes américaines.
Eugène PANISSE est décédé le le 2 janvier 1971 à Arles dans le département des Bouches-du-Rhône.