Né le 14 juillet 1898 à Saint-Céré dans le Lot, il est artisan imprimeur. Il s’engage le 8 septembre 1916, et a été décoré de la Croix de guerre avec citation. Il est démobilisé le 21 septembre 1919. Il est appelé le 27 février 1940, il sert d’abord dans l’intendance puis combat au front. Lors de la débâcle, il réussit à rejoindre son foyer et se fabrique un faux ordre de démobilisation. Il rejoint la résistant en procurant dès l’été 1940 des faux papiers à des prisonniers évadés. Sollicité par Charles Verny, dirigeant de l’Organisation civile et militaire des jeunes (OCMJ), en juillet 1943, il accepte de mettre son imprimerie au service de l’organisation clandestine, fabrique de faux tampons et imprime des journaux clandestins. Il imprime notamment, à la suite de Blondin à Paris, le journal l’Avenir (12 numéros d’octobre 1943 à août 1944), Essor et l’Effort. Mais la répression se fait plus forte sur la Résistance et ses imprimeurs, il accepte, via l’OCMJ, d’imprimer d’autres titres : Jeune Combattant (FUJP) et Résistance. Sa fille est membre du réseau Sussex. C’est sans doute par ce biais qu’il héberge également des agents de Londres. Il est arrêté le 2 août 1944, ainsi que sa fille Françoise. Incarcéré à Fresnes, il est déporté le 15 août 1944 du quai aux bestiaux de Pantin à Buchenwald qu’il atteint le 20 et reçoit le matricule 77211. Il effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 3 septembre il est transféré au Kommando de Dora, puis le 7 à celui d’Ellrich-Juliushütte.
Pierre VIROL y décède le 23 janvier 1945. Il est à titre posthume Chevalier de la Légion d’honneur, et titulaire de la Médaille de la Résistance.