Né le 13 janvier 1889 à Woignarve dans le département de la Somme, il est cheminot. Il adhère au Parti socialiste en 1919 et rejoint le Parti communiste après le congrès de Tours. En1934, il devient secrétaire général du syndicat unique des cheminots d’Amiens-Longueau. Il est l’objet d’un arrêté d’internement administratif du préfet de la Somme du 11 mars 1940. Arrêté à Amiens, il fait partie des internés évacués vers la zone sud devant l’invasion allemande. Il est interné au camp de Chibron (commune de Signes, Var) à l’automne 1940 il est l’un des porte-parole des internés pour la préparation de la manifestation du 11 novembre. À la dissolution du camp, il est transféré, le 14 février 1941, à Fort-Barraux (Isère), puis à celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944, le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté, le 30 juillet, depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 août et reçoit le matricule 69983 Il effectue sa période de quarantaine au Block 52 du Petit camp, puis intègre le Block 10 du Grand camp. Il est affecté le 10 septembre au Kommando intérieur Baukommando III (construction) et le 16 novembre au Kommando DAW Schlosserei (serrurerie). Le camp de Buchenwald est partiellement évacué du 6 au 8 avril. Il est incorporé dans l’une de ces colonnes d’évacuation.

Léon POIDEVIN décède le 30 avril 1945 à Nitenau dans le district du Haut-Palatinat.