Né le 27 juillet 1895 dans le XVII° arrondissement de Paris, il est graveur. En 1915, il est mobilisé, intégré dans le 7° RTA ( régiment des tirailleurs algériens) affecté aux services spéciaux en Algérie jusqu’en 1917 pour raison médicale, puis devient infirmier militaire. Il est démobilisé le 21 septembre 1919. En 1939, il est à nouveau mobilisé comme affecté spécial, il travaille comme dessinateur industriel. Après sa démobilisation, ne trouvant pas de travail dans sa branche, il travaille comme ajusteur. Il s’engage dans la résistance dès octobre 1940 dans le mouvement Bataillon de la mort. En juin 1942, il intègre le réseau Manipule (ligne Max) comme agent de renseignement. Puis il est chargé de la confection de faux cachets et de la reproduction de dessins industriels à partir de pièces ou documents sorties d’usines qui travaillent pour l’armée allemande. Il réussit notamment à faire une copie d’un cachet du bureau d’Otto Von Stülpnagel, gouverneur militaire de Paris. Il est arrêté le 1er octobre 1943, suite à une dénonciation, incarcéré à la prison de Fresnes (94) puis interné au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald qu’il atteint le 24 et reçoit le matricule 42776. Il effectue sa période de quarantaine au Block 56 du Petit camp, puis intègre le Block 31 du Grand camp. Il est affecté le 16 février au Kommando intérieur du Holzhof (collecte du bois de chauffage), le 7 novembre au Kommando Baukommando II (construction), le 24 novembre au Kommando de la Steinbruch (la carrière). Le 13 décembre, il est transféré au Kommando de Berga chargé du creusement de galeries dans la montagne et aménagement des voies d’accès pour mettre en service une usine de production d’essence synthétique pour la firme Zeitz. Le Kommando est évacué le 10 avril, à pied, en direction de la Tchécoslovaquie. Il est libéré le 8 mai.

Roger POTEAU est décédé le 8 février 1971 à Paris. Il est titulaire de la Croix de guerre 39-45.