QUENELLE Émile KLB 68988

Né le 13 janvier 1883 à Haubourdin dans le département du Nord, il est horloger bijoutier. Il a fait la guerre de 14-18. En février 1926, il est l’un des responsables du Parti communiste pour la ville de La Ciotat. D’après la police locale qui le surveille depuis la dissolution du PC, son magasin sert de lieu de rendez-vous des anciens communistes lors des entrées et sorties des chantiers navals. Le 18 août 1942, le préfet régional prend à son encontre un arrêté d’internement administratif, bien que le commissaire de police de La Ciotat ait estimé, le 16, qu’il n’a plus d’activité politique. Le 17, un rapport de la Sûreté, lui est très hostile, rappelant qu’il a été dépositaire de Rouge-Midi, chargé de sa distribution, qu’il héberge des membres du parti dans son garni, et qu’il a pris part à la manifestation du 14 juillet 1942. Il est exact qu’il participe aux activités communistes clandestines puisque son dossier de résistant mentionne son adhésion au FN (Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France) sous le pseudonyme Émile. Le 24 mars 1943, il est interné au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Le 28 juillet 1944 le directeur du camp reçoit l’ordre de préparer l’évacuation du camp et de remettre les internés aux Allemands. Déporté le 30 juillet depuis Toulouse à Buchenwald qu’il atteint le 6 aout et reçoit le matricule 68988. Il effectue sa période de quarantaine au Block 51 du Petit camp, puis intègre le Block 60 également au Petit camp. Il est affecté au Kommando intérieur du Invalidenblocks (petits travaux dans le camp). Il est libéré, le 11 avril 1945. Il est membre de la Brigade Français d’Action Libératrice.

Émile QUENELLE est décédé le 4 novembre 1954 à La Ciotat dans les Bouches-du-Rhône.