RENAUD Raymond KLB 21448

raymond-renaud-photo-a-r-(clp)-1451496725Né à Palinges, Saône et Loire le 15 juillet 1923. Fils de Charles Renaud (1898-1943) Chaisier puis Mineur et Marcelle Fradin (1902- ) Vendeuse de journaux
Demeurant à Montceau les Mines.
Arrêté Le 3 décembre 1940 avec son père pour distribution de tracts communistes, il est libéré au bout de 48 heures. Devenu menuisier puis terrassier chez Corbières, membre des Jeunesses communistes, il est à nouveau arrêté le 14 aout 1942 pour transport et distribution de tracts. En avril 1943, il est jugé par le Tribunal spécial de Dijon et condamné à 13 mois de prison. Il est écroué dans les prisons de Chalon-sur-Saône, puis de Dijon. Remis aux autorités d’occupation, il est interné au camp de Compiègne-Royallieu, puis déporté le 16 septembre 1943 au KL Buchenwald. Arrivé le 18, il est enregistré sous le matricule 21448. En avril 2015 donnant une conférence publique, il disait « Je vois une grande cheminée, qui était en fait le four crématoire, et je dis naïvement : “Il doit y avoir du monde, la cuisine est grande”,. On m’a fait comprendre que la cheminée, c’était la porte de sortie du camp ». Assigné au Block 40 avec des détenus politiques allemands chevronnés, il est affecté dans des Kommandos de terrassement, de travail en forêt, puis à la Gustloff-werke, grande usine d’armement qui emploie jusqu’à 3600 détenus. Le 22 février 1944, quand il apprend l’arrivée de déportés politiques français venant d’Auschwitz pour travailler à la DAW, Raymond Renaud va à leur rencontre dans l’espoir d’obtenir des nouvelles de son père. Celui-ci, en effet, a été à nouveau arrêté le 22 juin 1941 – Condamné à 6 mois de prison après sa première arrestation, il avait été libéré le3 juin 1941- et, après une incarcération à la prison de Dijon, transféré à Royallieu. Il a fait partie du convoi du 6 juillet 1942 vers Auschwitz où il est mort, d’après les registres du camp, le 1 mars 1943.
Raymond est libéré le 11 avril 1945 et passe la frontière française le 8 mai puis, après un passage au lutétia, regagne Palinges le 17 mai.


Biographie M.Renaud Raymond

Raymond Renaud, né le 15 juillet 1923 à Palinges: fils de Charles Renaud et Marcelle Fradin.Le 3 décembre 1940, Raymond Renaud qui a 17 ans est arrêté avec Charles Renaud pourdistribution de tracts communistes: le libraire qui lui a vendu les ramesde papier viergeen reconnaît le filigrane pour la police. Après qu’ils aient été interrogés tous les deux, Raymond est libéré au bout de 48 heures.Charles Renaud est jugé et condamné à six mois de détention. Il est écroué dans les Maisons d’arrêt de Chalon-sur-Saône puis de Dijon. Le 3 juin 1941, à l’expiration de sa peine, il est libéré… pour peu de temps.Le 22 juin 1941, il est arrêté àson domicilepar les Allemandset conduit à l’hôtel de Villede Montceau-les-Mines, où il est bientôt rejoint par son amiClaude Chassepot, mineur de Montceau, arrêté dans les mêmes conditions. Entre fin avril et fin juin 1942, Charles Renaud est sélectionné avec plus d’un millier d’otages désignés comme communistes et une cinquantained’otages désignés comme juifs dont la déportation a été décidée en représailles des actions armées de la résistance communiste contre l’armée allemande(en application d’un ordre de Hitler).Le 6 juillet 1942 à l’aube, les détenus sont conduits sous escorte allemande à la gare de Compiègne et entassés dans des wagons de marchandises.Le 8 juillet 1942, Charles Renaud est enregistré au camp souche d’Auschwitz(Auschwitz-I) sous le numéro 46047.Le 14 août 1942, Raymond, menuisier puis terrassier chez Corbières, membre des Jeunesses communistes, a été arrêté pour transport et distribution de tracts. En avril 1943, il est jugé par le Tribunal spécial de Dijon et condamné à 13 mois de prison. Il est écroué dans les prisons de Chalon-sur-Saône, puis de Dijon. Remis aux autorités d’occupation, il est interné au camp de Compiègne,puis déporté le 17 septembre 1943 auKLBuchenwald(Konzentrazions Lager Buchenwald= camp de concentration de Buchenwald).Arrivé le 18, il est enregistré sous le matricule 21448. Assigné auBlock40 avec des détenus politiques allemands chevronnés, il est affecté dans desKommandosde terrassement, de travail en forêt, puis à la Gustloff-werke, grande usine d’armement qui emploie jusqu’à 3600 détenus.Loin de mettre ses convictionsde côté, il continuera à résister clandestinement au sein du camp et deviendra membre homologué de la Brigade française d’action libératrice.Le 22 février 1944, quand il apprend l’arrivée de déportés politiques français venant d’Auschwitz pour travailler à la DAW, Raymond Renaud va à leur rencontre dans l’espoir d’obtenir des nouvelles de son père. Ce sont Raymond Montégut et Camille Nivault qui lui apprennent la mort de celui-ci. (CharlesRenaud meurt à Auschwitz le 1er mars 1943, d’après les registres du camp.)Le 11 avril 1945, le camp de Buchenwald est libéré par une insurrection des détenus à l’approche des troupes alliées. Un serment est fait par les anciens déportés de témoigner de ce qu’ils ont vus et vécus dans le campde Buchenwald: c’estle «Serment de Buchenwald»Raymond Renaud passe la frontière française le 8 mai pour arriver à l’hôtel Lutétia à Paris. Le 17 mai, Raymond Renaud rentre à Palinges.Par décret du 7 novembre 2014, publié au journal officiel du 9 novembre 2014:M. Renaud a été promu et nommédans l’Ordre national de la Légion d’honneur, dans le cadre du 70ème anniversaire des débarquements et de la Libération, au titre du ministère de la défenseC’est en intervenant auprès des jeunes dans les écoles depuis plus de 20 ans que M. Renaud perpétue son « devoir de mémoire ».Le lycée Henri Parriat a eu l’honneur d’avoir la visite et le témoignage de ce grand résistant etancien élève du lycée le 30 mars 2015.

SOURCE : http://www.lycee-parriat.fr/public/media/Interieur_lycee/Biographie_M__Renaud.pdf